FAQ Urologie

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F.A.Q : Réponses aux questions fréquemment poseés !

En quoi consiste l’ECBU pré-opératoire demandé par mon urologue en prévision de l’intervention ?

Les infections urinaires représentent l’une des principales complications des chirurgies urologiques.

Pour minimiser ce risque il est nécessaire de s’assurer de l’absence de bactérie dans vos urines lors de l’intervention.

Si une bactérie est présente, même en l’absence de signes infectieux (on parle alors de colonisation et non pas d’infection), il faudra prendre un antibiotique pendant au moins deux jours avant l’intervention pour couvrir le geste chirurgical.

 

Concrètement, il est demandé sur votre ordonnance de réaliser l’analyse d’urine (ECBU) 10 à 15 jours avant l’intervention. Le laboratoire nous envoie les résultats à l’aide du numéro de fax présent sur l’ordonnance.

Nous vous recontactons ensuite si une bactérie est présente afin de vous transmettre une ordonnance pour démarrer une antibiothérapie en vue de votre intervention.

N’hésitez pas à contacter le service si vous voyez une bactérie sur vos résultats et que vous n’avez pas de retour de notre part.

En savoir plus sur l'hypertrophie bénigne de prostate :

Quelles sont les différentes techniques chirurgicales du traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate proposées dans le service ?

 Le service d’urologie de l’hôpital Saint-Louis propose un large panel de traitement possible, à savoir :

  • La résection endoscopique de prostate (RTUP) : monopolaire, bipolaire, plasma
  • L’énucléation prostatique au laser holmium (HOLEP)
  • L’adénomectomie prostatique à l’aide du robot chirurgical
  • L’adénomectomie prostatique par voie haute (AVH) : chirurgie ouverte

L’utilisation spécifique de chaque technique dépend de plusieurs critères qui seront discutés avec votre urologue.

Qu’est-ce que l’éjaculation rétrograde secondaire aux traitements chirurgicaux de l’hypertrophie bénigne de la prostate ?

Après traitement chirurgical de l’hypertrophie prostatique, il existe des modifications anatomiques et mécaniques qui aboutissent dans la grande majorité des cas à l’absence d’émission de sperme lors de l’éjaculation. Le sperme empreinte un trajet dit rétrograde et se retrouve dans la vessie.

L’orgasme est conservé et les sensations ressenties ne sont pas modifiées. Cette modification ne présente aucun risque pour la santé. Le sperme est émis secondairement dans les urines lors de la miction.

Cette modification entraine par contre une infertilité. Il n’est ainsi plus possible d’envisager une procréation sans assistance médicale.

Existe-t-il un risque de dysfonction érectile (impuissance) après un traitement chirurgical de l’hypertrophie bénigne de la prostate ?

La prostate est une glande qui ne joue aucun rôle dans la fonction érectile. Le long de la prostate passent des nerfs qui ont une action sur l’érection. Contrairement aux traitements du cancer de la prostate, il n’existe aucun risque de léser ces nerfs lors des traitements chirurgicaux de l’hypertrophie prostatique. Ainsi il n’y a pas de risque de dysfonction érectile expliquée par ces traitements.

Quelle est la durée d’hospitalisation à prévoir pour une énucléation prostatique au laser (HOLEP) ?

Vous rentrerez dans le service l’après-midi précédent votre intervention. Votre sortie se fera classiquement le lendemain ou le surlendemain de votre intervention. Rarement, cette durée pourra être prolongée si la situation le nécessite.

En savoir plus sur les calculs urinaires :

Qu’est-ce qu’un calcul urinaire ?

Un calcul urinaire est une cristallisation des sels minéraux présents dans l’urine, s’agrégeant et formant une masse appelée calcul. Il peut être localisé d’emblée dans la vessie ou dans les reins.
Lorsque le calcul est situé dans le rein, il peut migrer dans l’uretère et provoquer alors une douleur intense appelée colique néphrétique du fait de la dilatation des cavités urinaires en amont.

Quelles sont les causes des calculs rénaux ?

Les calculs rénaux peuvent toucher tout le monde. La majorité des calculs est d’origine alimentaire (apports alimentaires trop important, apports alimentaires déséquilibrés, hydratation insuffisante).
Dans de rare cas les calculs sont d’origine génétique, la maladie lithiasique est alors en général plus sévère.

Quels symptômes peuvent être provoqués par les calculs rénaux ?

Les calculs rénaux peuvent provoquer des symptômes aigus ou chroniques.

Lorsque que le calcul bloque le flux de l’urine vers la vessie, il provoque une douleur lombaire brutale, du fait de la dilatation en amont, on parle alors de colique néphrétique.

Lorsque cette douleur brutale s’associe à de la fièvre, il peut s’agir d’une infection des urines, du fait de leur stagnation dans le rein. On parle alors de pyélonéphrite obstructive : c’est une urgence chirurgicale qui nécessite le drainage des urines.

Les calculs peuvent aussi provoquer des douleurs lombaires chroniques qui sont alors volontiers sourdes et lancinantes.

Comment draine-t-on les cavités rénales ?

La méthode la plus fréquemment utilisée afin de drainer les urines est la pose d’une sonde JJ.
Une sonde JJ est un tube souple qui est monté dans le rein. Il permet de contourner l’obstacle et permet ainsi l’écoulement des urines vers la vessie. On parle de sonde JJ car elle forme une boucle dans le rein et une boucle dans la vessie. La sonde JJ n’est pas extériorisée, elle ne limite en rien le patient dans ses activités quotidiennes. Cette sonde peut dans la majorité des cas rester en place 6 mois.

Dans de rare cas où l’on ne parvient pas à monter une sonde JJ, on est amené à poser une néphrostomie percutanée.

La néphrostomie percutanée est un tube souple qui draine les urines directement des cavités rénales vers l’extérieur. Le tube sort donc à travers la peau au niveau du dos et les urines sont collectées dans une poche.

Existe-t-il des traitements médicaux pour faciliter l’évacuation des calculs, ou pour faire « fondre » les calculs ?

Dans certain cas lorsque le calcul est bas situé (au niveau de l’abouchement de l’uretère dans la vessie) un traitement par alpha-bloquant (ex : alfusozine) pourrait faciliter l’expulsion du calcul.

Il existe différents types de calcul, certains calculs peu denses peuvent être éliminés avec une alcalinisation des urines. Afin d’alcaliniser les urines la méthode la plus simple est la consommation d’1 litre par jour d’eau de Vichy (riche en bicarbonate de sodium).

En cas d’échec, une solution de citrate de potassium ou de bicarbonate de potassium peut être prescrite (préparation officinale). Par ailleurs il existe des préparations contenant du citrate de potassium et de sodium disponibles en France qui sont Alcaphor®, Foncitril 4000, elles ne sont pas remboursées.