Urgences urologiques

La colique néphrétique est une douleur lombo-abdominale intense, survenant par obstruction d’un rein dont les urines ne peuvent plus s’écouler. Les causes sont multiples, mais la plus fréquente est la migration d’un calcul au sein des voies urinaires.
L’évolution est le plus souvent favorable avec un traitement médicamenteux. Seules les coliques néphrétiques compliquées nécessitent une chirurgie en urgence : insuffisance rénale aiguë, infection fébrile associée, douleur non soulagée par les médicaments.
Le traitement chirurgical consiste à dériver les urines malgré la présence de l’obstacle, mais la mise en place dans les voies urinaires d’une sonde endo-urétérale (« sonde JJ »), qui permet le bon écoulement des urines et le soulagement de la douleur.

L’infection urinaire fébrile est une pyélonéphrite chez la femme (infection du rein), ou une prostatite chez l’homme, le plus souvent.

La fièvre s’associe à des symptômes urinaires :

• Douleurs lombaires dans la pyélonéphrite
• Brûlures mictionnelles, envies fréquentes d’uriner, jet urinaire faible, douleur pelvienne dans la prostatite
• Parfois du sang dans les urines

Après avoir réalisé un examen bactériologie des urines (ECBU), on peut alors débuter un traitement antibiotique, qui permet le plus souvent d’améliorer grandement les symptômes dans les 48-72h.

Elle est le plus fréquemment rencontrée chez l’homme, par obstruction de l’urètre par la prostate. Son symptôme principal est une envie douloureuse d’uriner sans y parvenir.
Le traitement en urgence est le drainage des urines vésicales, soit par pose d’une sonde urinaire par l’urètre, soit pas la pose d’un cathéter sus-pubien pénétrant dans la vessie directement à travers le bas-ventre, et connectés à une poche à urines.
Le bilan devra retrouver la cause de la rétention afin de la traiter. La rétention peut nécessiter de garder la sonde ou le cathéter à la maison pendant 5 à 10 jours, le temps de mettre la vessie au repos et de traiter la cause de la rétention.

Les causes les plus fréquentes de douleur scrotale aiguë sont la torsion du cordon spermatique et l’orchi-épididymite.
La torsion du cordon spermatique (ou « torsion de testicule ») entraîne une obstruction des vaisseaux sanguins du testicule, qui n’est donc plus oxygéné. Le risque est l’infarctus testiculaire, et sa nécrose. Les signes sont une douleur testiculaire très intense, avec remontée du cordon dans la bourse. Le traitement est chirurgical : détorsion et fixation du testicule. Il doit être entrepris dans les 6h suivant le début des douleurs, au risque de perdre définitivement le testicule.
L’orchi-épididymite est une infection du testicule et de son canal de sortie. Elle peut être liée à une bactérie sexuellement transmissible. Le traitement est la prise d’antibiotiques.

L’hématurie est la présence de sang dans les urines. Sa gravité dépend de son importance :

• Si les urines sont rosées, il n’y a pas de danger immédiat, et vous pouvez consulter un urologue en différé, en prenant le soin de boire abondamment.
• Si les urines sont rouges / bordeau, ou avec la présence de caillots sanguins, il faut consulter aux urgences.

Les 3 causes les plus fréquentes sont les calculs urinaires, les infections, et les tumeurs urinaires. Les pathologies de fonctionnement du rein peuvent être responsables également.
Le traitement consiste à boire abondamment (2 à 3L par 24h) pour éclaircir les urines et arrêter le saignement. En cas d’urines trop rouges ou de caillots, il est souvent nécessaire de poser une sonde urinaire pour laver la vessie et retirer mécaniquement les caillots. Plus rarement, une chirurgie peut être envisagée.

Il s’agit d’un gonflement important du prépuce serré qui n’a pas été recalotté. L’œdème rendant le recalottage plus difficile, le prépuce gonfle d’autant plus : c’est un cercle vicieux.
Dans la majorité des cas l’urologue parvient à recalotter le prépuce aux urgences, mais plus rarement il sera nécessaire de pratiquer une petite incision du prépuce au niveau de la zone de striction.