Urologie générale

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Urologie générale

Les bourses (ou scrotum) contiennent les testicules et l’épididyme (canal permettant la migration des spermatozoïdes produits par les testicules vers les vésicules séminales, situées en arrière de la prostate, pour former le sperme).

Une tuméfaction d’une des deux bourses peut être due à :

  • une torsion du cordon testiculaire
  • une tumeur du testicule (le plus souvent un cancer)
  • un kyste épididymaire (tumeur bénigne de l’épididyme)
  • une orchi-épidymite (infection du testicule et/ou de l’épididyme)
  • une hydrocèle vaginale (liquide dans la bourse autour du testicule)
  • une varicocèle (varices dans la bourse).

A contrario, une bourse peut être vide car le testicule est absent ou non descendu (cryptorchidie).

Torsion du cordon spermatique

Il s’agit d’une torsion du cordon testiculaire qui contient les vaisseaux d’irrigation du testicule et de l’épididyme. Elle peut arriver à tous les hommes mais elle est plus fréquente chez l’adolescent et l’adulte jeune. C’est une urgence chirurgicale car le testicule peut être perdu par nécrose ischémique en quelques heures à cause du blocage de la circulation sanguine par la torsion des vaisseaux. Il existe une forte de douleur dans la bourse du testicule touché qui est ascensionné par rapport à l’autre.
L’intervention chirurgicale est indispensable et urgente : elle consiste à détordre le cordon et fixer le testicule pour éviter la récidive (orchidopexie). Malheureusement, il faut parfois enlever le testicule quand il est nécrosé à cause de la durée et l’intensité de la torsion.

Cancer du testicule

Toute bourse augmentée de volume et toute masse palpée dans une bourse, douloureuse ou non, nécessite de consulter rapidement un médecin pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un cancer du testicule, même si d’autres diagnostics sont possibles (kyste épididymaire, orchi-épididymite).

Le diagnostic de cancer du testicule à un stade précoce permet de réduire la lourdeur du traitement et d’augmenter les chances de guérison.

Le diagnostic passe par la réalisation d’une échographie qui confirme le diagnostic de tumeur, puis par une exploration chirurgicale d’exérèse du testicule (orchidectomie totale le plus souvent, orchidectomie partielle dans certains cas). L’analyse histologique du testicule enlevé permettra l’identification du cancer et son type.

En cas de cancer, un bilan complémentaire est proposé pour évaluer l’étendue de la maladie : dosages sanguins, scanner thoracique et abdomino-pelvien… L’ablation seule du testicule atteint peut suffire à traiter le cancer, mais des traitements complémentaires sont parfois nécessaires (chimiothérapie, radiothérapie).

Orchi-épididymite

Il s’agit d’une infection de l’épididyme et du testicule liée à une bactérie remontée par l’urètre. Une infection urétrale (urétrite) peut parfois être associée. Les bactéries en causes sont identiques à ceux retrouvé dans les infections urinaires, ou semblables à ceux qui causent les urétrites sexuellement transmissibles (gonocoque, chlamydia et mycoplasmes).
Il existe une inflammation du testicule et de la bourse du côté touché : douleur, augmentation de volume, rougeur, chaleur. Frissons et fièvre sont parfois présents, d’intensité variable.

En cas d’atteinte de l’urètre, on retrouve souvent :

  • des brûlures urinaires et des difficultés à uriner s’il existe une infection urinaire associée
  • un écoulement de l’urètre en cas d’urétrite à germes sexuellement transmissibles.

La consultation rapide d’un médecin est indispensable.

Le traitement par antibiotiques, adapté au type de germe suspecté est urgent et est débuté après des prélèvements urinaires et urétraux pour permettre d’isoler la bactérie responsable et vérifier sa sensibilité aux antibiotiques donnés. Un bilan plus complet immédiat ou différé peut être parfois nécessaire.

Parfois le recours à une échographie testiculaire peut être nécessaire (doute diagnostic, recherche d’un abcès testiculaire).

Varicocèle

La varicocèle résulte de la dilatation orthostatique des veines testiculaires. Elle est plus fréquente à gauche qu’à droite. Elle peut entraîner une baisse de la fertilité.

Le diagnostic se fait en comparant la palpation de la bourse en position debout (tuméfaction molle variqueuse) qui diminue ou disparaît en position couchée. L’échographie testiculaire permet de confirmer le diagnostic.

Le traitement est possible en cas de gêne douloureuse ou d’infertilité avec ligature chirurgicale ou embolisation veineuse sous contrôle radiologique.

Kyste épididymaire

Il s’agit d’un nodule rempli de liquide situé au niveau de l’épididyme.
Il ne s’agit pas d’une tumeur cancéreuse, mais d’une tuméfaction bénigne.
Le traitement est chirurgical mais n’est proposé que si le kyste est gênant par son volume ou des douleurs significatives, car il n’a aucune conséquence sur la fertilité et son exérèse ne soulage pas toujours les douleurs.

Hydrocèle

L’hydrocèle est un épanchement liquidien dans la bourse, autour du testicule. Elle est soit congénitale, soit acquise à la suite d’un traumatisme, d’une inflammation ou spontanément. Dans de nombreux cas, aucune cause n’est retrouvée. Elle entraîne une augmentation de volume de la bourse, sans douleur.

L’échographie testiculaire permet de faire le diagnostic et d’éliminer une tumeur du testicule. Le traitement est chirurgical et proposé pour les formes volumineuse gênante.

Cryptorchidie

La cryptorchidie est un défaut de migration du testicule qui s’arrête en position lombaire, iliaque ou inguinale. Normalement la migration du testicule vers la bourse se fait au cours de la 1ère année de vie. Le diagnostic ne peut donc se faire qu’après 1 an mais doit se faire avant l’âge de 2-3 ans pour éviter le risque d’atteinte de la fonction testiculaire.

Les risques liés à la cryptorchidie non opérée ou opérée tardivement est l’hypofertilité. De plus, même opérée, elle augmente le risque de cancer du testicule à l’âge adulte.

Le traitement de la cryptorchidie est l’abaissement du testicule, qui peut se faire par chirurgie ouverte dans la région inguinale (si le testicule est palpable), ou par chirurgie abdominale coelioscopique (si le testicule n’est pas palpable donc trop haut).