Urologie – cancérologie

➜ Retour au menu principal

Cancérologie

Le service d’urologie de l’hôpital Saint-Louis est un Centre de référence en cancérologie de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris.

Les principales caractéristiques de notre centre sont :

  • une volonté d’excellence dans les soins aux malades
  • un double objectif commun : la protection de la qualité de vie des malades tout au long de leur prise en charge et l’obtention des meilleurs taux de guérison et de survie
  • une collaboration très étroite entre les praticiens qui participent à la prise en charge des cancers uro-génitaux, tant au sein du service et qu’entre les différents services concernés

Au sein de notre équipe, les référents pour l’activité de cancérologie sont les Pr Desgrandchamps et Mongiat-Artus, et le Dr Masson-Lecomte

Prostate

Le plus puissant facteur de risque du cancer de la prostate est la génétique, l’hérédité. Ainsi, le service d’urologie de l’hôpital Saint-Louis a développé d’une expertise en diagnostic précoce et en suivi et traitement des patients qui ont un risque spécifique de présenter un cancer de la prostate : formes familiales et héréditaires (principalement mutations des gènes BRCA1 et BRCA2). Cette activité est réalisée en collaboration avec le centre des maladies du Sein de l’hôpital Saint-Louis. Le service coordonne aussi un projet de recherche national (PHRC) sur le sujet.

Le cancer de la prostate est une maladie qui survient le plus souvent sous forme de plusieurs foyers dans la glande. Comme le diagnostic de la maladie nécessite un prélèvement analysé au microscope (biopsie), ces prélèvements doivent être orientés sur les zones suspectes pour ne pas risquer de négliger un foyer dangereux : ce sont les biopsies ciblées que nous pratiquons en collaboration avec le service de radiologie de l’hôpital Saint-Louis.


Une fois le cancer correctement décrit, il est impératif d’identifier les formes très peu agressives de la maladie, c’est à dire les formes qui ne menacent pas la santé du malade qui en est porteur. Ainsi, on pourra surveiller ces malades et ne leur proposer de traitement que si la maladie devient agressive. Il s’agit de la surveillance active dans laquelle le service a une longue expérience et qui préserve la qualité de vie sans pour autant diminuer le taux de guérison.
Lorsqu’un traitement curatif est nécessaire, le service d’urologie, en collaboration étroite avec les services de radiothérapie, d’oncologie médicale et de radiologie, peuvent proposer les options validées que sont la prostatectomie (par voie ouverte et robot-assistée), la radiothérapie externe et la curiethérapie. Nous avons aussi développé une expertise dans le traitement de rattrapage après échec de la radiothérapie et de la curiethérapie par l’application d’un traitement par voie percutanée cible sur la zone de récidive (cryothérapie et électroporation). Nous allons pouvoir prochainement proposer ces options pour la destruction de foyers de cancer avant tout traitement total de la prostate (traitement dit focal) dans le cadre d’un essai de recherche clinique (PHRC).


Le traitement dit hormonal du cancer de la prostate est cependant nécessaire dans les cas les plus avancés, seul ou en combinaison avec la radiothérapie ou la chimiothérapie. Ce traitement hormonal peut être responsable de complications si celles-ci ne sont pas l’objet d’une prévention. Nous avons développé un parcours d’éducation thérapeutique pour les patients afin de préserver leur qualité de vie et leur état de santé global.


Cependant, tous les traitements du cancer de la prostate peuvent être responsable d’effets secondaires urinaires et sexuels. Le service d’urologie de l’hôpital Saint-Louis s’est attaché à pouvoir proposer une prise en charge de chacune des complications éventuelles (voir onglets « urologie fonctionnelle » et « andrologie-santé sexuelle »).

Vessie

L’émission de sang avec les urines (hématurie) est le signe d’alerte le plus fréquent pour les tumeurs de la vessie. Le service d’urologie de l’hôpital Saint-Louis met sur pieds un centre appelé « urgences hématurie » coordonné par le Dr Alexandra Masson-Lecomte afin de pouvoir porter un diagnostic et appliquer un traitement le plus rapidement possible aux patients constatant du sang dans leurs urines.

Dans l’optique de pouvoir protéger la qualité de vie des malades, le service d’urologie de l’hôpital Saint-Louis s’est doté des stratégies permettant de préserver la vessie au maximum, ne gardant son ablation que pour les cas les plus dangereux. Cette stratégie passe par l’administration dans la vessie de différents traitements innovants (instillations intra-vésicales), mais aussi par l’usage combiné de la radiothérapie et de la chimiothérapie en collaboration avec les services de radiothérapie et d’oncologie médicale.


Le traitement curatif de ces formes les plus dangereuses fait appel à l’ablation de la vessie (cystectomie). Cette intervention est réalisée soir par voie incisionnelle classique, soit par voie robot-assistée. Grâce à une collaboration très étroite avec le service d’oncologie médicale, nous avons mis en place un traitement qui combine une chimiothérapie, puis la chirurgie en parvenant à limiter de façon très importante les toxicités. Mais les plus grands progrès dans cette prise en charge ont été apportés par le recours à ce qui est appelé la réhabilitation améliorée après chirurgie (RAAC) pour laquelle le service a reçu le label de la Haute Autorité de Santé comme centre formateur de référence. Il s’agit d’optimiser l’état de santé global des malades avant de les exposer au traitement curatif de leur tumeur, afin de limiter les conséquences négatives de ce traitement et d’obtenir un retour le plus rapide à leurs activités.


Le traitement curatif des cancers de vessie dangereux présente souvent, lui aussi, des séquelles urinaires et sexuelles. Le service d’urologie de l’hôpital Saint-Louis s’est donc attaché aussi à pouvoir proposer une prise en charge de chacune des complications éventuelles (voir onglets « urologie fonctionnelle » et « andrologie-santé sexuelle »).

Haut appareil urinaire (tumeurs des cavités rénales et des uretères)

Ces tumeurs sont rares, mais souvent très dangereuses. Elles prennent parfois la forme d’une maladie génétique héréditaire (association à des tumeurs du colon, de l’utérus, de l’estomac, …). Nous assurons un dépistage et un suivi de ces tumeurs chez les patients suspect de ces formes héréditaires. Nous assurons aussi le traitement le plus conservateur possible des tumeurs, c’est-à-dire les traitements qui ne consistent pas à pratiquer une ablation du rein. Lorsque cette chirurgie s’avère cependant nécessaire, elle est pratiquée par voie robot-assistée et encadrée par un parcours de RAAC.

Rein

Le cancer du rein est une maladie elle aussi très souvent inscrite dans histoire familiale ou héréditaire. Ses formes héréditaires sont très souvent associées à des anomalies de la peau. Nous travaillons donc en étroite collaboration avec les unités fonctionnelles de dermato-cancérologie et de dermato-génétique pour le dépistage, le diagnostic et le traitement des formes héréditaires de cancer du rein.

L’hôpital Saint-Louis s’est spécialisé dans l’approche des tumeurs du rein au moyen de biopsies sous scanner en ambulatoire (sans nuit passée à l’hôpital) en collaboration avec le service de radiologie et le service d’anatomopathologie. Il en a découlé le développement de la destruction des petites tumeurs rénales sous anesthésie locale et sous scanner (cryothérapie) en ambulatoire, pour lequel l’hôpital est un centre d’excellence.


Les traitements curatifs du cancer du rein, outre le traitement percutané, est chirurgical. Le service d’urologie de l’hôpital Saint-Louis privilégie l’approche conservatrice du rein (tumorectomie) conduite par voie robot-assistée. Les malades dont la tumeur justifie un traitement chirurgical bénéficient aussi d’un parcours de RAAC.


Le cancer du rein a la particularité de rester accessible à la guérison, même en cas de récidive sous forme de métastases lorsque celles-ci peuvent être retirées (métastasectomie). Cette chirurgie de recours est réalisée en étroite collaboration avec le service de chirurgie thoracique et vasculaire de l’hôpital Bichat.

Pénis

Les tumeurs du pénis sont le plus souvent précédées de lésions dites pré-cancéreuses dont le traitement permet de conserver le pénis. Le service d’urologie collabore étroitement avec l’unité fonctionnelle de dermato-cancérologie et avec le centre des IST-santé sexuelle pour le diagnostic et la prise en charge de ces lésions précoces.

Lorsque l’ablation de la tumeur est nécessaire, elle est réalisée avec une attention maximale portée à la préservation fonctionnelle du pénis (préservation des érections et des possibilités de sexualité avec pénétration). Cette chirurgie peut être conduite en recourant aux compétences de chirurgiens plasticiens spécialisés dans la reconstruction et le transsexualisme (phaloplastie). L’ablation des ganglions est régulièrement nécessaire pour assurer une guérison aux malades. Celle-ci est faite par une approche le moins invasive possible en identifiant les ganglions suspects dans l’aine par médecine nucléaire (technique du ganglion sentinelle) et par ablation des ganglions dans le pelvis par voie robot-assistée.


Lorsqu’un traitement complémentaire est nécessaire, il est conduit en collaboration avec l’unité fonctionnelle de dermato-cancérologie, le service de radiothérapie et celui d’oncologie médicale.

Testicule

Le cancer du testicule est une maladie rare. Notre approche est, là encore, aussi conservatrice que possible en favorisant l’ablation de la tumeur et non du testicule en totalité (tumorectomie). Le service d’urologie de l’hôpital Saint-Louis s’est spécialisé en traitements de recours grâce aux collaborations étroites avec le service d’oncologie médicale pour les traitements médicaux, mais aussi avec le service de chirurgie thoracique et vasculaire de l’hôpital Bichat pour l’ablation des métastases.

Pelvis

Le pelvis est la région basse de l’abdomen. Il est le siège de tumeurs de présentation souvent complexe lorsqu’elles concernent plusieurs organes (vessie, utérus, rectum). Le service d’urologie de l’hôpital Saint-Louis participe au traitement chirurgical de ces tumeurs complexes avec les services de gynécologie et de chirurgie digestive du GHU Nord (hôpital Saint-Louis, Lariboisière et Beaujon).

Cancers des personnes âgées

Le service d’urologie de l’hôpital Saint-Louis est précurseur et référent dans la prise en charge des cancers de l’appareil uro-génital des personnes âgées. Cette prise en charge se veut d’excellence grâce à un parcours de soin fondé sur l’évaluation des patients, l’optimisation de leur état de santé global et la réduction des conséquences des traitements utilisés. Cette prise en charge est réalisé grâce à une collaboration étroite avec le service de gériatrie de l’hôpital Bretonneau et ses gériatres présents au sein de l’hôpital Saint-Louis.