Expertise Lithiase

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La lithiase urinaire

La lithiase urinaire est une maladie multifactorielle qui se traduit par la formation de calculs dans les voies urinaires. Elle touche environ 8 % de la population et représente environ 200.000 passages aux urgences par an en France pour des épisodes douloureux. Généralement le début de la maladie se situe entre 30 et 40 ans et elle touche les hommes deux fois plus souvent que les femmes.

Dans plus de 80 % des cas les calculs sont d’origine diététique et correspondent à une alimentation trop riche, pas assez équilibrée, et à une quantité de boissons insuffisante. Dans certains cas les calculs peuvent survenir dans un contexte de maladie génétique, d’infection urinaire, de prise médicamenteuse.

C’est ainsi que la plupart des calculs sont constitués d’oxalate de calcium monohydraté ou dihydraté. Néanmoins les calculs d’acide urique sont assez fréquents chez les patients diabétiques de type 2.

Les objectifs thérapeutiques consistent dans un premier temps à traiter les calculs et dans un deuxième temps à prévenir la récidive en prenant en charge de la maladie lithiasique (la lithiase).

Au sein de notre équipe, les référents pour l’activité de lithiase urinaire sont Dr Meria et Dr Goujon.

Prise en charge des calculs urinaires

Lorsqu’ils sont révélés par une colique néphrétique, le traitement consiste en une analgésie par des anti-inflammatoires non stéroïdiens le plus souvent. Il est nécessaire de réaliser au minimum une échographie et éventuellement un cliché d’abdomen sans préparation. Néanmoins le scanner abdominal est en train de devenir l’examen de référence pour le diagnostic. Dans certains cas où les coliques néphrétiques sont compliquées d’infection, d’insuffisance rénale ou ne répondent pas aux traitements antalgiques, il est nécessaire de réaliser une dérivation des urines en mettant en place une sonde dans le rein (sonde JJ le plus souvent) et de traiter le calcul dans un deuxième temps.

Traitement spécifique des calculs :

Actuellement les calculs sont traités dans plus de trois cas sur quatre par des méthodes endoscopiques qui sont l’urétéroscopie ou l’urétérorénoscopie. Ce type d’intervention consiste à introduire un appareil de 3 mm de diamètre appelé urétéroscope ou urétérorénoscope par les voies naturelles et à pénétrer jusque dans le rein en passant par l’uretère. Les calculs sont alors fragmentés à l’aide d’un laser et les fragments les plus volumineux sont extraits à l’aide d’un panier à calcul. Une sonde double J peut être laissée en place pendant quelques jours après l’intervention.

La lithotritie extra-corporelle est également utilisée dans environ un quart des cas : elle consiste à fragmenter les calculs à travers la peau à l’aide d’un générateur d’ondes de choc. Cette technique est limitée par la taille et la dureté des calculs ainsi que par l’éventuelle surcharge pondérale des patients, ce qui fait qu’elle est moins utilisée.

Pour les volumineux calculs dont la taille dépasse 2 à 3 cm, le traitement consiste en une néphrolithotomie percutanée : à travers un tunnel de 5 à 10 mm réalisé dans le dos du malade, on introduit un appareil optique dans les cavités rénales et on fragmente le calcul à l’aide d’un appareil à ultrasons ou d’un laser pour retirer ensuite les fragments.

Dans de très rares cas où les calculs sont très volumineux et complexes, il reste quelques indications pour des interventions chirurgicales ou laparoscopiques.

Documents d’information et fiches de l’Association Française d’Urologie :

Prise en charge de la lithiase urinaire :

Tout calcul qui a été évacué par le patient ou retiré par un chirurgien doit faire l’objet d’une analyse morpho-constitutionnelle qui aidera à mieux comprendre les raisons de sa formation.

Afin de prévenir les récidives des calculs il faut aussi prendre en charge la maladie lithiasique.

En plus de l’analyse des calculs il faut réaliser un bilan métabolique afin de rechercher les différents facteurs de risque lithogène et les corriger. Une enquête diététique est également nécessaire pour mieux apprécier les comportements alimentaires du patient. À la suite de ce bilan, il est possible de proposer un certain nombre de règles diététiques que le patient devra observer à vie. Dans les rares cas où il existe une affection sous-jacente telle qu’une hyperparathyroïdie, une intervention chirurgicale sera peut-être nécessaire pour corriger l’anomalie responsable de la formation des calculs.

Pour les patients dont l’origine des calculs est métabolique, c’est-à-dire la majorité d’entre eux, la correction passera par une bonne cure de diurèse avec l’objectif d’uriner au minimum 2L par jour en réduisant les apports alimentaires hyper-caloriques, et les apports en sel.

L’utilisation d’une bonne hygiène alimentaire permet de diviser par 7 le nombre de récidives des calculs.

Les patients doivent avoir un suivi régulier.