Labellisation du centre de référence constitutif Amylose AL et autres maladies par dépôt d’immunoglobines monoclonales

Labellisation du centre de référence constitutif Amylose AL et autres maladies par dépôt d’immunoglobines monoclonales

Rencontre avec le professeur Bertrand Arnulf, coordonnateur du centre de référence amylose AL et autres maladies par dépôt d’immunoglobines monoclonales, labellisé centre de référence constitutif par le ministère de la Santé et de la Prévention.

 

 

 

 

Pouvez-vous nous présenter votre centre ?

Je dirige le service d’immunohématologie de l’hôpital Saint-Louis. Notre service est dédié aux patients présentant des gammapathies monoclonales, divisés en deux groupes : les pathologies tumorales de type myélome et les gammapathies monoclonales de signification clinique, caractérisées par une faible masse tumorale avec un excès d’un seul anticorps, ayant des effets toxiques sur divers organes.

Depuis la création de notre service, nous étions un centre de compétence pour l’amylose AL et d’autres dépôts d’immunoglobulines monoclonales. Avec la nouvelle labellisation, nous devenons centre de référence constitutif en raison de notre file active de patients et de notre complémentarité territoriale. Notre spécialité réside également dans les gammapathies monoclonales à manifestation cutanée, travaillant en collaboration avec le service de dermatologie de l’hôpital Saint-Louis.

Qu’est-ce que cette labellisation va apporter ?

La labellisation nous permettra d’instaurer une RCP (réunion de concertation pluridisciplinaire) nationale complémentaire pour d’autres gammapathies. Nous pourrons également recruter des ARC (assistants de recherche clinique) pour mener à bien des études cliniques. Nous avons actuellement des études cliniques en cours sur la gestion des anticoagulants et la prévention des thromboses chez les patients atteints d’amylose.

Les gammapathies monoclonales, c’est quoi ?

Les gammapathies monoclonales sont des pathologies qui touchent principalement les adultes, se développant généralement au-delà de la quarantaine. Le diagnostic est souvent complexe, et il reste beaucoup à apprendre sur la physiopathologie. Bien que des progrès aient été réalisés en matière de traitement, la guérison reste difficile à atteindre. Les patients ont besoin d’un diagnostic précoce et de traitements pour bloquer la production de l’anticorps responsable des symptômes.

Les patients atteints de gammapathies monoclonales sont souvent répartis dans différents services de médecine, ce qui complique le suivi. Nous prévoyons d’augmenter le recrutement pour assurer un meilleur suivi. En outre, la formation est un volet essentiel de notre mission. En partenariat avec les néphrologues de l’hôpital Bichat – Claude-Bernard, nous avons lancé une formation qualifiante avec la faculté, axée sur ces pathologies et leurs manifestations variées.